Oli London est un·e jeune anglais·e fasciné·e par la Corée du Sud et plus particulièrement par Jimin, un chanteur du groupe Kpop BTS dont la popularité internationale génère des phénomènes proches du culte. Depuis plusieurs années, Oli London a entrepris un processus de transformation physique et identitaire pour se fondre avec son idole coréenne : cela passe par la chirurgie esthétique du visage mais aussi par la volonté de devenir à son tour une star de la Kpop. Iel est aujourd’hui adulé·e par certains, haï·e par d’autres qui l’accusent d’appropriation et de fétichisation culturelle.

Le film met en scène son cheminement identitaire par le biais d’un conte coréen datant du XIIIème siècle. La légende relate l’histoire d’un jeune sculpteur recevant des dieux l’injonction à produire une série de masques à l’abri du regard de quiconque, sous peine de mort – une injonction qui sera fatalement transgressée. Ce conte sous-tend une tradition de danse des masques chamanique encore pratiquée aujourd’hui dans le village de Hahoe. En incarnant deux personnages du conte, Oli London relate métaphoriquement sa propre histoire mais aussi celle d’une plasticité contemporaine des identités et des idolâtries numériques.

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Gangnam Beauty, affiche du film par Charles Villa, 50 x 70 cm, sérigraphiée par Lézard Graphique
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Gangnam Beauty, vidéo HD, 23'11''
Avec: Oli London, Manu Park, Ho-Chul Ryu, O-Joung Kim, Jin Hoon
Assistante réalisateur : Camille Honorez
Directeur de la photographie : Victor Zébo
Opérateur de prises de son : Raphaël Zucconi
Chef décorateur : Yan Tomaszewski
Scénographie : Louise Morin
Monteurs image : Benjamin Cataliotti Valdina, Yan Tomaszewski
Effets spéciaux : Yan Tomaszewski
Etalonneur : Maxence Lemonnier
Sound designer/monteur son : Benjamin Poilane
Mixeur : Rémi Mencucci
Production: Le Fresnoy Studio national des arts contemporains
Co-production: Backyard Films
Avec le soutien de: Daejeon Culture and Arts Foundation, Institut Français Séoul
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