La sonde Rosetta Philae, lancée par l’Agence Spatiale Européenne en 2004, atteignait la comète Tchourioumov-Guérassimenko en 2014. Un des buts de la mission était d’analyser la composition chimique de la comète afin d’étayer l’hypothèse que la vie sur terre serait apparue grâce à l’apport de matériaux cométaires. Certains scientifiques défendent en effet l’idée que les comètes, composées de carbone, auraient apporté la matière première organique nécessaire à l’émergence de la vie sur terre.
La sculpture-architecture construite sur le tarmac du Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget s’inspire de la forme spécifique de la comète « Tchouri ». Lorsque les visiteurs y pénètrent, ils découvrent une grotte dont les parois sont parsemées de formes en verre, réalisées avec une technique utilisée pour la verrerie scientifique de laboratoire.
Une vidéo, également visible à l’intérieur de la comète, montre les recherches de l’astrochimiste Louis le Sergeant d’Hendecourt qui tente de recréer en laboratoire les conditions hypothétiques d’apparition de la vie sur terre. Synthétisant des matériaux cométaires qu’il soumet à diverses opérations de transformation, il tente de passer de l’inerte à l’inanimé et ainsi de créer des formes de vie élémentaires. Ces vues de laboratoire sont entremêlées avec une imagerie alchimique liée aux différentes phases du Grand Œuvre.